SERGIO SPORT

Prime de qualif CHAN 2020: Les Éperviers A’, entre anxiété et désespoir

L’on ne vendait pas chère leur peau, à l’aube des éliminatoires du CHAN2020, mais les Éperviers A’, ont agréablement surpris. Un dernier tour éliminatoire face au Nigeria, et l’exploit est enfin réalisé. Jean-Paul Abalo et ses poulains, depuis près qu’un an, attendent de rentrer dans leurs droits.

Au soir du 19 octobre,à Agege stadium au Nigeria, Gnama Akaté, Ozou Kossi, Nane Richard, Guéli Koffi, Koudagba Kossi, et les autres ont hissé très haut les couleurs nationales, en éliminant les Super Eagles chez eux. A ce moment là, l’on lisait dans le regard des dirigeants et premiers responsables, ce sentiment du devoir accompli. Agege stadium au coup de sifflet final, s’est vidé de sa substance et seuls les togolais faisaient la fête. Voir ces jeunes enfin heureux d’avoir accompli cette prouesse, était un pur bonheur, pour les togolais vivant au pays de Stephen Keshi.

Le retour au pays qualifié de triomphal laissait augurer des lendemains meilleurs mais que nenni! Le ministre Foli-Bazi Katari, les yeux brillants avait accueilli les héros d’Agege à l’aéroport Gnassingbé Eyadéma de Lomé, avec presque tous les honneurs. Oui la fête a été belle. Les membres de la fédération, avec à leur tête, le président Akpovy, étaient aussi aux anges, sans oublier les supporters qui ont toujours joué leur partition.

En ce moment en direct

Neuf mois après cette historique qualification, les espèces ailées togolaises sont toujours dans l’attente, entre anxiété et désespoir, ils espèrent qu’un jour enfin, les premières autorités, se souviendront d’eux, en leur remettant la prime de qualification. Des promesses ont été faites, malgré les primes dérisoires qu’ils ont perçu lors des matches éliminatoires, ils n’ont jamais boudé, leur objectif étant la qualification, pour montrer aux uns et aux autres, qu’ils sont fiers de porter les couleurs nationales et qu’en principe, il ne devait pas avoir de différence entre la sélection A’ et la sélection A.

Aujourd’hui, rien n’est fait. Le 12 février dernier, lors des préparatifs pour la phase finale, Togbui Kpalikpatcho, membre du Comex de la FTF avait rendu visite aux joueurs en leur portant un message du président de la FTF. ” Le président me charge de vous dire que tout ce que nous vous devons, vous les aurez dans quelques jours”. Ils y avaient cru, ces jeunes. Presque cinq mois sont passés et rien n’est fait. Sont-ils oubliés? qu’ont-ils fait pour mériter pareil sort? Est-ce mal de défendre sa patrie? Autant de questions qui se bousculent dans la tête de ces joueurs, dont la plupart n’avaient presque pas connu de compétitions internationales.

Son excellence Faure Gnassingbé, monsieur le ministre Foli-Bazi-Katari, Colonel Guy Akpovy, président de la FTF, le cri de cœur de ces jeunes qui n’ont que le football comme métier et passion, vous interpellent. Faites quelque chose… Le désespoir et l’anxiété rongent nos Eperviers. Ils n’ont pas droit à Novissi par ce temps de Covid-19. Il n’est jamais trop tard pour bien faire. La balle n’est plus au rond central, mais dans votre camp.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Nous contacter d'abord au +228 90 01 44 20