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La Chronique de Yves de Fréau | Admettre que notre football réalise une véritable disgrâce

Le pays des Éléphants a entrouvert ses portes à la phase finale de la CAN 2023. Et la course aux qualifications pour la compétition a débuté le mercredi 23 juin. Pour 48 équipes nationales, toutes en lice pour rafler les 23 places programmées par la Confédération Africaine de Football. Et sans aucune forme de note contraire, telle que décidée, la CAN Total Énergies Côte d’Ivoire 2023 se disputera sur un mois (23 juin – 23 juillet)…

Deux journées de ces éliminatoires sont disputées et on pourra retenir tellement de choses déjà ! Des certitudes renforcées, des déceptions confirmées et quelques surprises tout autant heureuses que malheureuses. Concernant la première catégorie, celle des certitudes renforcées il y a bien-sûr les Super Eagles du Nigeria…supérieurement plus forts que leurs adversaires du groupe A, Bissau-Guinéens, Sierra-Léonais et Santoméens. Deux victoires enclenchées, dont la seconde sur un score de 10 buts à 0, contre Sao-Tomé-Et-Principe. Lequel se range sans aucun procès dans le rang des surprises malheureuses. Deux groupes ici nous concernent dans cette Chronique : le groupe A déjà cité et le groupe B.

L’autopsie du groupe B
Ce groupe B, conduit par le Burkina Faso et fort de ses certitudes, n’a pas trop hésité avant de se servir du Cap-Vert (2-0) comme apéritif, et de faire ensuite de l’Eswatini, son premier plat consistant en attendant la suite… Les prochains adversaires des Étalons, qui se trouvent être les Éperviers du Togo, crient déjà de loin « au secours ! ». Une sorte de cri d’alarme révélé par le président de la Fédération nationale de ce football Colonel Akpovy. Ce prestigieux officier n’a aucune gêne à annoncer à toute l’Afrique : Sauvez l’Epervier ! Une idée osée mais toutefois originale et néanmoins tardive, à nos yeux ! Sans grand doute.

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D’autant que les Étalons du Burkina Faso que les Éperviers du Togo vont croiser en Septembre, font partie des équipes africaines qui côtoient, non l’excellence, mais tout de même près de l’aboutissement… Dans leur peau de leader naturel du groupe B, avec 6 points et une différence de buts conséquente, les Hommes intègres voudront juste se faire respecter. Et ce ne serait nullement cet adversaire, absent des deux dernières phases finales de CAN qui devrait les contrarier. Allez chercher ces Éperviers, vous les verrez dans la corbeille des déceptions confirmées, après deux journées de ces éliminatoires. Ce n’est pas par hasard qu’ils sont derniers de la poule B, derrière l’Eswatini.

Penser à notre descendance au moins…

C’est vrai que l’Evangile nous dit : « les premiers seront les derniers et les derniers seront les premiers ». Si cela est vrai, l’humanité pourrait juste être en attente pour l’autre monde, selon la parole de Jésus Christ. Mais, ce n’est surtout pas en football où seuls ceux qui se lèvent tôt, réalisent de bons résultats. Les Togolais doivent se souvenir de ce qu’était le Swaziland en octobre 2008, lorsqu’il jouait à Accra contre le Togo ; et ce qu’il est devenu, lors de la première journée de ces éliminatoires de la CAN 2023, en tant que Eswatini. La différence (6-0 à Accra et 2-2 à Kégué) frappe aux yeux et il faudra admettre au pays des Gnassingbé, que le football réalise une sérieuse disgrâce à tous les niveaux : des clubs, des équipes nationales de jeunes, avec ces Eperviers cadets (pulvérisés 3-1, seulement mardi dernier au stade de Cape Coast, par leurs homologues nigérians) et des séniors, assez tendres.

Ce tableau sombre ne montre que le jugement des compétitions internationales de nos clubs, éliminés précocement sur le continent ces vingt dernières années; et de nos différentes équipes nationales. Et donc, faire en sorte que si nous n’y arrivons pas aujourd’hui, au moins pour nos descendants, nous voulons qu’ils soient les meilleurs
L’apprentissage du football est si lent, si chiant et décourageant dès fois. Mais, c’est toujours dans la patience qu’on arrive à tirer le meilleur. En fait, il s’agit forcément de travailler, de former nos entraineurs locaux, de bien nous organiser et surtout de faire injecter des acteurs du ballon rond à leurs véritables places aussi. Et tout changera pour le mieux dans les années à venir

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