Nous avons commence mardi dernier, l’histoire de Dr Kaolo, son passage à l’Etoile Filante de Lomé, et en équipe nationale du Togo, jusqu’à son tragique décès. Pour ce deuxième numéro, ce jeudi, toujours pour marquer le 50e anniversaire de son décès, nous vous relatons sa merveilleuse CAN, en 1972…
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À la CAN 1972 à Yaoundé au Cameroun, et à 12 jours du premier match de la Coupe d’Afrique des Nations, notre grand confrère défunt, Joseph Anani TSIBIAKU du quotidien Togo-Presse dans la présentation de Edmond Apéti Kaolo écrivait exactement ceci : « Il possède des qualités humaines innées d’attaquant. Il est de la trempe des grands joueurs. Il est fait pour marquer des buts ; un joueur complet du haut de son 1,67 m. À 25 ans, Kaolo est un joueur dont le poids et la taille s’équilibrent. Technicien, bon dribbleur, buteur, il mérite mille fois que son nom figurât parmi les meilleurs footballeurs du continent. Dilettante au centuple, il n’a pas toujours pris son rôle au sérieux. Cette fois, Kaolo semble avoir juré d’exploser au Cameroun. Il le fera ! C’est certain, car quand Kaolo veut, les obstacles tombent devant lui. Timide sur les bords, modeste également, il se libère plutôt sur un stade ». Dans la présentation du meilleur joueur togolais de cette époque, le regretté ancien confrère Joseph Anani TSIBIAKU ne pouvait s’arrêter, compte tenu du volume du jeune homme qu’était Edmond. Alors, il poursuivait : « Bien assis sur ses jambes, Kaolo possède une remarquable couverture de balle et un sens inné des buts, jouissant désormais d’une bonne condition physique, il sera certainement l’atout majeur du Togo à Yaoundé. Toujours sélectionné depuis deux ans ». Ce sont ces mots qu’écrivit, feu Joseph Anani TSIBIAKU avant la participation togolaise à sa première CAN à Yaoundé au Cameroun.
La promesse tenue du virtuose Kaolo à la CAN…
Et comme promis, l’attaquant de l’Etoile Filante de Lomé a explosé lors de la première journée de la compétition, face au Mali. Edmond Apéti Kaolo a fait trembler par deux fois les filets adverses, avant de permettre à l’équipe nationale de son pays, d’inscrire l’unique réalisation face au Kenya. Une seule hirondelle qui fait le printemps ne peut continuer éternellement, et malgré son immense talent, sa fougue et sa volonté, l’irrésistible numéro 1 togolais ne pouvait sauver son équipe, de l’élimination à ce premier tour de la Coupe d’Afrique des Nations. Depuis, il était aimé jusqu’à l’idôlatrie. La brutalité de sa mort au moment où on s’y attendait le moins, au moment où Kaolo était encore capable de fracasser les défenses les mieux verrouillées, cette brutalité avait vraiment mérité la compassion que le peuple entier ne lui a pas marchandé lors de ses obsèques.
(À suivre…)
