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Nibombé Daré, l’heure de la sagesse et de la maturité

Nibombé Daré, fait partie de ces joueurs qui ont gravé leur nom dans l’histoire du football togolais. Défenseur rugueux et sûr de lui, il a été de la belle campagne du Togo aux éliminatoires du mondial 2006 et à la phase finale. Reconverti entraineur, Daré s’est confié lors d’un talk show sur la plate forme AJST, sur l’ensemble de sa carrière.

Daré jette un regard dans le rétroviseur et évoque ses débuts dans le football: “Pour ceux qui m’ont connu, j’étais un attaquant quand on jouait dans les quartiers, après, le coach Fiaty m’a transformé en défenseur. il m’avait dit qu’avec ma taille, ce serait l’idéal pour moi. quelques temps après, j’intègre la Modèle de Lomé ou le coach Aguiar aussi était d’accord sur le principe. C’est ainsi que d’attaquant, je suis passé définitivement au défenseur que j’ai été tout au long de ma carrière.”

Le longiligne défenseur, a trainé sa bosse dans quatre clubs au Togo. Modèle de Lomé en1996 , ASKO de Kara, Semeuse de Lomé, et puis l’AS Douanes du Togo, après un tour au Ghana ou il a évolué au sein de Liberty Professionals. L’aventure européenne a commencé pour Daré, en 2003-2004, au RC Mons(Belgique). Par la suite, il est devenu un véritable globe trotter. Du FC Timisoara de Roumanie, à Baku(Azerbaïdjan), en passant par Bielefeld(Allemagne Bundesliga 2), puis Royal Flamboyant(D2 belge) en clôture, pour ne citer que ces clubs là, Daré a eu une carrière bien remplie quoique lancée un peu sur le tard.

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Des anecdotes, il en a vécu beaucoup durant ce riche parcours et retient celle-ci, parmi tant d’autres: “on devait percevoir nos salaires à la Modèle de Lomé, c’était 15 mille CFA et on devait aller chez l’ancien ministre Edoh près de la mairie de Nyékonakpoè. On avait emprunté de l’argent chez ma maman qui vendait de la nourriture au bord de la route pour nous y rendre et lui rembourser au retour. Arrivés sur place, on nous dit que l’enfant du président a oublié de débrancher le fer à repasser pendant un bon moment. Notre président étant en courroux, il était dans l’impossibilité de nous recevoir donc on pouvait pas toucher nos salaires et on est donc rentré bredouilles.”

Venu en équipe nationale dans les années 2000, il s’est taillé sa place au prix de moult efforts. L’expérience acquise au fil des années, lui a permis d’être le bon berger pour ses frères cadets, venus quelques années plus tard dans le nid des Éperviers. Son calme et sa sérénité, ont fait de lui un des tauliers de la sélection nationale, lors des différentes campagnes. Le mondial 2006 en Allemagne, la CAN 2013 en Afrique du Sud, en sont des exemples.

Nibombé Daré parle de la différence entre le joueur qu’il était, et l’entraineur qu’il est devenu: “La sagesse, je vois les choses avec beaucoup de recul aujourd’hui. Je vois les choses avec beaucoup de retenue de sagesse et d’analyse. J’essaie aujourd’hui de comprendre les situations, mon rôle de formateur demande cela et beaucoup de patience aussi. Toutefois, si quelque chose ne me plait pas, je le dis, même ici aux blancs. Ils savent à quoi s’attendre sur des sujets à débattre. Je ne me détourne pas de mes convictions, je défends mes idées mais j’agis avec beaucoup de retenue, parce que les joueurs doivent être à l’image du coach. Je fais très attention, j’apprends dans ce domaine pour pouvoir grandir aussi à l’avenir.”

Crédit Photo: D.R

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