SERGIO SPORT

Exclusif/Handball: Gabriel EWE, l’ancien international togolais, passe la main

Ancien joueur d’Agaza de Lomé, Gabriel Folly EWE   a évolué pendant plus de 10 ans à Dijon en France avant de prendre sa retraite. Sosports.info allume les projecteurs sur l’ex international togolais.

Gabriel EWE a fait la pluie et le beau temps du handball togolais avant de s’expatrier en France. Désormais à la retraite, il nous replonge dans son passé glorieux. « J’ai quitté le Togo en 1986 pour mes études en France. J’ai été gardien d’Agaza, aux côtés de Augusto Dogbo (ancien président du CNOT), Innocent Fantozoun, Tiburce Ayité(aujourd’hui DTN). Mon dernier match avec l’équipe nationale togolaise, c’était au tournoi de la Zone 3 en Côte d’Ivoire en 1986. 

Juste après, je suis parti poursuivre mes études universitaires en France J’ai rejoint le club CSL Dijon en 1989 en 2ème division parallèlement à mes études. J’ai joué pendant 10 ans en semi professionnel avant d’enchaîner pendant 6 ans jusqu’à 1998 en nationale 3 avec Chevigny saint sauveur.

J’ai mis le handball entre parenthèses, avec la naissance de mon fils Aristide et le changement de ville pendant 10 ans avant de reprendre à la Madeleine à coté de Lille dans le Nord de la France, en régionale. »

L’ancien gardien de but, a tout de même, transmis le flambeau à son fils ainé Aristide qui est aussi gardien de but. Gabriel ne pense pas avoir influencé le choix de son fils : « Non pas du tout. Il n’a eu aucune influence. Il faisait aussi du tennis avant de faire son choix d’être gardien de buts de handball. »

En ce moment en direct

Gaby comme on le surnomme, se retrouve en son fils mais ne lui met pas la pression : « Techniquement on a des similitudes, au niveau des parades basses au sol et surtout par l’élégance dans les postures. Même si on n’a pas eu la même formation. Mais je ne me projette pas sur lui, c’est à lui de choisir Sa voie. Je connais ses sensibilités mais je n’ai pas à lui donner des ordres. Il est le fruit d’un métissage : noir et blanc. Je respecte et respecterai toujours son choix. »

Le père qu’il est, est tout heureux de voir son fils marcher sur ses traces : « C’est beaucoup d’investissement et je ressens énormément de fierté en tant que père et en tant que formateur. Une grande fierté pour toute la famille Ewe et un grand espoir pour la suite à vivre des grandes émotions dans les grandes compétitions en qualité de joueur- gardien de but. »

Comme tout joueur, Gabriel EWE a connu des moments de joie et de peine dans sa carrière : « Ce fut une grande émotion pour moi, d’avoir été sacré trois fois champion de France universitaire et d’avoir remporté une fois le titre de meilleur gardien. C’était en1992. C’était un véritable contraste avec notre relégation la même année en nationale 2. C’est à dire la Nationale 1 de nos jours ou encore la division 3. »

Son plus grand bonheur, il en parle avec émotion : « c’est le jour ou Aristide a été élu meilleur gardien par les entraîneurs du championnat de France de Challenge en 2014. En tant que père et participant à sa formation, c’était fort émotionnellement car c’était aussi la 1ère reconnaissance du monde du handball. »

Des relations avec le monde du handball togolais, l’ancien joueur d’Agaza, n’en a presque plus : « Non je n’ai plus de contact avec grand monde : quelques rares personnes avec qui nous partageons les mêmes valeurs et les mêmes convictions. Tristesse et déception, voilà le résumé que je peux faire de cette discipline, dans mon pays. »

La solution pour l’évolution du handball au Togo est toute simple et il ne trouve pas d’inconvénients, à y mettre du sien : « Il faut remettre le championnat scolaire au centre de la détection et de la formation. Je suis prêt à apporter une expérience nouvelle dans la formation de futurs jeunes gardiens par des stages spécifiques. Il faut promouvoir la pratique de handball pour donner envie aux plus jeunes et à plus de personnes. »

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Nous contacter d'abord au +228 90 01 44 20