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Éperviers| Les enseignements de Paulo Duarte un an après sa prise de fonction

Pour bien bâtir le présent, le bon sens voudrait qu’on ne pense pas aux dégâts du passé qui pourraient perturber le plan d’une toute nouvelle bâtisse…

C’est ainsi qu’après le technicien français Claude Le Roy, son successeur, Paulo Duarte, éprouve de sérieuses difficultés à prendre juste un petit bout de ce qu’il devrait commencer pour changer ce qui a été mauvais, avant lui…

Dans un premier bilan après 6 mois d’exercice, le technicien portugais avait bien reconnu « sa grande difficulté relative à la période de reconstruction qu’il traversait ». Conscient déjà, que les chantiers sont nombreux ! Le public sportif togolais se posait pourtant en pleine décadence de sa sélection la question de savoir, comment et pourquoi l’autorité politique gardait le silence devant tant de discours sans remèdes et même de communications de défiance de ce technicien français. Une première CAN manquée en 2019, ne devrait aucunement suivre une deuxième. Pire, une troisième…

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C’est ça malheureusement que les puristes craignent. Surtout, que les éliminatoires de cette CAN 2023, que la Côte d’Ivoire va abriter est loin d’assurer la présence des Eperviers du Togo. Paulo Duarte, assurément n’a hérité que d’une « équipe très atteinte dans sa confiance en elle-même et en sa capacité à faire des résultats ». Tous les secteurs de son groupe, repris en course, sont désastreux. Du dernier rempart, aux derniers attaquants, en passant par les milieux de terrain. C’est ce que disait le technicien portugais, après 6 mois. Et 6 autres mois après, à la suite des journées FIFA où l’équipe nationale du Togo vient de réaliser une défaite contre la Côte d’Ivoire (1-2) et un nul (2-2) devant la Guinée Equatoriale, le bilan d’une année d’exercice s’impose à Paulo Duarte. Et bien sûr, il est sans éclat.

L’équipe nationale du Togo qui tarde à progresser et continue de tituber

Entre son bilan de 6 mois à la tête de l’équipe du Togo, qu’il avait retenu « agréable ». Et finalement, 12 mois viennent de s’achever. A la question de répondre au même moment, comment les dernières journées FIFA viennent de se tenir, le sélectionneur du Togo, ne pouvait tromper ni la presse, encore moins, ses propres joueurs. Son exposé nous demande de le suivre en toute sportivité.
Morceaux choisis : « La première chose, est de savoir l’importance des matchs amicaux qui permettent à l’équipe de travailler sur différents systèmes de jeu, comme on avait fait contre la Côte d’Ivoire. On a commencé avec le 3-4-3 ou le 5-4-1 ; défensivement ou offensivement, sur le 3-4-3… On a modifié le même système et profité pour voir le maximum de joueurs, et leur donner du temps de jeu. J’ai laissé Romao, sur le banc pour voir le comportement de cette équipe sans lui. Contre la Côte d’Ivoire, j’ai pu voir comment cette défense s’est comportée, sans Djene. Au second match, on menait 2-0…on pouvait mener 3 ou 4 à 0 en première mi-temps, sans bien jouer il faut le reconnaitre ».

C’est en définitive, là où le guide des Eperviers ne pouvait qu’accepter l’évidence que beaucoup d’ajustements, au niveau de son effectif en lui-même, l’interpellent. Et que, techniquement et tactiquement aussi, tout est à faire, et que, même ses gardiens de but sont loin de le rassurer. En conclusion, le successeur de Claude Le Roy, déclare à l’issue du résultat nul navrant contre le Nzalang Nacional que: « Je parle de la maturité de mes joueurs. Quand notre équipe gagne 1-0 ou 2-0, nous ne sommes pas capables de gérer ces scores. Parce que c’est un penalty ou une faute anodine du gardien et peut-être une bourde qui nous enlève la capacité de progresser ».

Ce qu’il y a à retenir concrètement de ces Eperviers de l’an 2022 qui va couler sur 2023 pour achever les éliminatoires de la CAN prochaine, et selon Paulo Duarte : « c’est d’abord, de récupérer le maximum de joueurs comme Bébou, Djene, Klidje, Atté ou encore Ayité. Surtout Bébou qui est une force, parce qu’il peut tenir plusieurs postes ». Un gage de maturité personnelle quelque peu isolée, pour l’ensemble de cette sélection nationale qui, pour l’heure, est loin de convaincre l’opinion.

Heureusement que, à défaut de vouloir se passer de Paulo Duarte qui est entrain de rassembler les mille pièces manquantes du moteur de la machine des Eperviers, on pense que l’autorité politique saura se faire violence en patientant. Dans la mesure évidente où la véritable reconstruction d’une équipe nationale, demande au moins, trois voire cinq années.

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